Entermes de participation du secteur public de la province de Hainan, l'Initiative Chine du World Travel & Tourism Council (WTTC) a de nouveau été honorée par la participation des gouverneurs du peuple de Hainan.
Lesmétiers du voyage représentent un domaine essentiel du secteur du tourisme. Ils concernent de nombreux acteurs aux métiers et aux compétences divers avec une tendance fréquente à la multi-activité. Les tour-opérateurs maîtrisent tout ou partie de la distribution de leurs produits. Les distributeurs peuvent également construire des
Dansson adresse au gotha du tourisme mondial, le Président du Conseil exécutif a livré les clés de la réinvention du secteur dans la perspective de la sortie de crise post-Covid avec la culture, le patrimoine et l’environnement comme les 3 dimensions du renouveau. Siandou Fofana : « Le tourisme, dans un contexte croissant de la
Lîle de la Dominique fait partie de la liste croissante de pays qui ont reçu le timbre Voyager en toute sécurité du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC). Ce timbre assure aux voyageurs que les protocoles de santé et de sécurité mis en oeuvre par une destination sont conformes aux exigences des autorités sanitaires mondiales.
MesdamesGoya et Loureiro, ainsi que Monsieur Trudeau ont été nommés pour des mandats de trois ans. Le conseil d'administration 2022-2023 de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec
Depuishier et jusqu'à dimanche, le Salon mondial du Tourisme (SMT) dont c'est la 42ème édition, se tient à Paris, Porte de Versailles. Visite.
oPjlV4M. Le Conseil Mondial du Voyage et du Tourisme WTTC a lancé une nouvelle initiative pour le secteur du voyage et du tourisme afin de participer à la lutte mondiale contre le commerce illégal d’espèces sauvages. La Déclaration de Buenos Aires sur les voyages, le tourisme et le commerce illégal des espèces sauvages » définit les actions spécifiques que le secteur peut entreprendre pour relever ce défi. Gloria Guevara, présidente et chef de la direction du WTTC, a déclaré lors du Sommet mondial du WTTC à Buenos Aires, en Argentine WTTC est fière d’entreprendre cette nouvelle initiative visant à garantir que notre secteur s’engage pleinement dans la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages. Ce défi a été identifié par nos membres comme une priorité pour notre industrie. Le tourisme lié à la faune est un important générateur de revenus pour les communautés du monde entier, en particulier dans les pays les moins avancés PMA et le commerce illégal d’espèces sauvages met en péril non seulement la biodiversité de notre monde mais aussi les moyens de subsistance de ces communautés. La Déclaration de Buenos Aires fournit un cadre au secteur du voyage et du tourisme pour coordonner et consolider les actions visant à y remédier. " La déclaration comprend quatre piliers 1. Expression et démonstration d’un accord pour lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages ; 2. Promotion d’un tourisme responsable basé sur la faune ; 3. Sensibilisation des clients, du personnel et des réseaux commerciaux 4. S’engager avec les communautés locales et investir localement. La vente de produits de la faune devront être légaux et d’origine durable, en répondant aux exigences de la CITES ; promouvoir uniquement un tourisme responsable basé sur la faune sauvage ; former le personnel pour détecter, identifier et signaler les cas présumés de commerce illégal d’espèces sauvages, et éduquer les consommateurs afin qu’ils n’achètent pas de produits illégaux de la faune ou non durables. Un élément fondamental de la déclaration est le rôle que peuvent jouer les voyages et le tourisme pour fournir des moyens de subsistance durables à ceux qui vivent et travaillent aux côtés de la flore et de la faune menacées. Il faut s’assurer que le tourisme de la faune sauvage a un impact positif sur ces communautés locales, tout en identifiant et en encourageant les opportunités d’investissement dans des infrastructures locales, dans le capital humain et le développement communautaire. John Scanlon, envoyé spécial pour les parcs africains et ancien Secrétaire général de la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées d’extinction CITES a déclaré "C’est fantastique de voir le secteur du voyage et du tourisme rejoindre la lutte mondiale contre le commerce illégal des espèces sauvages." Emirates Chapters a ajouté "Emirates est activement engagée dans la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages depuis quelques années et nous sommes ravis de soutenir cette initiative au service du secteur du tourisme et des voyages, qui a clairement un rôle immédiat à jouer, en particulier au sein des communautés les plus touchées par cette activité. " Gerald Lawless, président sortant du WTTC , a conclu En tant que membre à long terme et ancien président du WTTC, je suis ravi que cette initiative soit en cours. Je tiens à remercier tous nos Membres qui ont signé la Déclaration jusqu’à présent. Les recherches du WTTC montrent que les voyages et le tourisme représentent plus de 9% du PIB dans des pays comme le Kenya et la Tanzanie, générant des emplois pour une personne sur onze. En tant qu’entreprises mondiales de voyages et de tourisme, nous pouvons jouer un rôle important et actif dans la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages. Cependant, nous ne pouvons pas le faire seuls et j’appelle d’autres organisations, publiques et privées, et des ONG déjà engagées dans cette lutte, à nous rejoindre en signant la Déclaration afin de travailler ensemble pour développer durablement le tourisme dans des lieux sauvages à travers le monde. " Les signataires de la déclaration lors de son lancement WTTC, Abercrombie & Kent, AIG, American Express, Amex GBT, Best Day Travel Group, BTG, Ctrip, aéroport de Dallas Fort Worth, DUFRY, Emaar Hospitality, Emirates, Europamundo, Eurotur, Exo Travel , Google, Grupo sécurité, Hilton, Hogg Robinson, Hyatt, IC Bellagio, Intrepid, JLL, Voyage Mexique, JTB, Mandarin Oriental, Marriott, Mystic Invest, National Geographic, Société de Voyage Rajah, RCCL, Croisières Silversea, Destinations Swain, Tauck Inc , Thomas Cook, Travel Corporation, TripAdvisor, TUI, Value Value, Virtuose, V & A Waterfront, Visites de la ville, Airbnb, Grupo Puntacana, Amadeus
© Suhyeon Choi Les métiers du voyage représentent un domaine essentiel du secteur du tourisme. Ils concernent de nombreux acteurs aux métiers et aux compétences divers avec une tendance fréquente à la multi-activité. Les tour-opérateurs maîtrisent tout ou partie de la distribution de leurs produits. Les distributeurs peuvent également construire des voyages sur mesure à la demande du client. Enfin, certains réceptifs font de la production légère. Ces métiers sont, aujourd'hui, en pleine évolution ils sont confrontés aux changements de comportement de la clientèle, à l'importance des nouveaux outils informatiques. Les activités du secteur de la conception des produits touristiques se déclinent en trois grands domaines. Les domaines d'activité La production Les tour-opérateurs », ou T-O, imaginent et élaborent les voyages, du simple vol ou forfait circuit, séjour ou toute autre prestation complémentaire, en groupes accompagnés ou en individuel. Le T-O propose ensuite ces forfaits aux consommateurs, directement ou par l'intermédiaire des distributeurs. Pour construire ses voyages, le tour-opérateur fait appel à des hôtels et à des compagnies aériennes ainsi qu'à de nombreux autres prestataires guides, animateurs,.. Les acteurs de la production se structurent de la façon suivante Des généralistes Des spécialistes Le marché à l'émission concerne aussi bien la France que l'étranger. La distribution Les distributeurs fournissent aux consommateurs les conseils, l'expertise, la garantie et la vente de billetterie, d'hébergement, de location de voitures, de forfaits et de voyages à la carte dans les agences de voyages ou via leur site internet. Les acteurs de la distribution se structurent de la manière suivante Réseaux volontaires, industriel, Indépendants non affiliés, Agences on-line », Grande distribution grandes surfaces alimentaires, grandes surfaces spécialisées. Le réceptif Les réceptifs accueillent et prennent en charge les visiteurs sur le territoire national. Ils conçoivent des produits touristiques, excursions, séjours, pour les clients des agences de voyages françaises et étrangères. Ils participent à la mise en valeur du patrimoine et de l'image de la France. Les acteurs se structurent de la façon suivante Des excursionnistes Des spécialistes loisirs Des spécialistes affaires Source Syndicat national des voyages SNAV Où vous renseigner ? SNAV - Syndicat national des agents de voyages 15, place du Général Catroux, 75017 PARIS Tél 01 44 01 99 90 Fax 01 44 01 99 99 Site internet Courriel contact APS - Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme 15, avenue Carnot, 75017 PARIS Tél 01 44 09 25 35 Fax 01 44 09 88 00 Site internet Courriel info CETO - Le Cercle d'Etudes des Tour-opérateurs 81, rue Saint Lazare, 75009 PARIS Tel 01 44 63 64 56 Fax 01 44 63 64 24 Site internet Courriel info Mis à jour le 07/12/2021 Partager Sur le même sujet
Introduction 1Cet article retrace l’histoire de la notion de tourisme culturel », telle qu’elle est utilisée dans plusieurs institutions internationales entre 1945 et 2005 la Banque Mondiale, l’Unesco, l’Organisation mondiale du tourisme OMT/WTO et le Conseil international des monuments et des sites ICOMOS. 2Qu’est ce que le tourisme culturel » ? L’expression supporte aujourd’hui plusieurs contradictions. Si le tourisme fut et reste une pratique culturelle de distinction, l’histoire du tourisme est l’histoire conjointe de sa relative démocratisation et de sa péjoration. Dans ce contexte, et du point de vue des pratiques touristiques, le tourisme culturel apparaît presque comme un paradoxe, puisque la véritable » expérience culturelle serait réservée au voyage et au voyageur, figures positives et idéales constamment opposées au tourisme et au touriste. La question de savoir si un site, une pratique ou une motivation touristique relève ou non du tourisme culturel est une impasse intellectuelle elle implique un jugement de valeur a priori sur ce qui relève, ou non, de la culture ou du culturel. En revanche, il semble pertinent de se pencher sur l’usage qui est fait de cette notion et les valeurs qui lui sont attribuées. 3Qui parle de tourisme culturel » ? Dans les brochures et les sites touristiques à destination du public, cette expression désigne une niche marketing », au même titre que le tourisme blanc, vert, ou, plus récemment, solidaire. Elle permet de redonner au tourisme son caractère distingué. Mais le discours sur le tourisme culturel est avant tout professionnel, politique et institutionnel. En effectuant un travail d’enquête sur les références des acteurs professionnels et institutionnels français du tourisme Cousin 2002, on parvient, de manière souvent indirecte, aux textes de l’Unesco, de l’Organisation Mondiale du Tourisme, et aux chartes de l’Icomos. Rien de très étonnant, puisque les experts des institutions internationales sont souvent également des universitaires ou des consultants travaillant pour des ministères et des administrations territoriales. Ces liens mériteraient d’être étudiés précisément. Le propos de cet article est toutefois autre il s’agit de proposer une analyse historique de la construction en valeur et en discours du tourisme culturel à l’échelle des institutions internationales. 4A quoi sert l’expression tourisme culturel » ? Lors de sa création, le concept de patrimoine mondial » est utilisé pour sauver » des sites situés dans des pays dits en voie de développement, sans qu’il y ait une nécessaire demande des pouvoirs locaux. Il s’agit même parfois de les sauver en s’opposant à des projets nationaux. Aujourd’hui, l’inscription des sites correspond plutôt à l’aboutissement d’initiatives politiques locales, étudiées par l’Icomos qui gère les dossiers pour l’Unesco. L’examen des articles de revues, des déclarations et des rapports des organisations internationales révèle que les points de vue des commissions locales et nationales sur les enjeux et les définitions du tourisme et de la culture sont souvent contrastées, parfois opposés. Toutefois, il est un point commun à l’ensemble des écrits sur le tourisme culturel; un point commun qui démarque le tourisme culturel en valeur vis-à-vis du tourisme appréhendé de manière globale l’énoncé que le tourisme culturel est bon » pour les territoires qu’il concerne. Les institutions culturelles locales, nationales ou internationales, qui dénoncent les méfaits du tourisme de masse, considèrent en effet le tourisme culturel comme une forme de tourisme indolore, distinguée et respectueuse des sites et des populations. La politique de tourisme culturel se présente comme une manière d’allier développement économique et visites du patrimoine, pratiques et échanges culturels, marché de biens et de services. A partir de là, il semble possible d’identifier plusieurs périodes et de montrer comment le tourisme culturel est né avec la doctrine du progrès, comment il est devenu un enjeu des théories du développement, comment il s’est nourri de la transformation du sens et des valeurs associées aux notions de culture et de patrimoine, à travers notamment les chartes du tourisme culturel de l’Icomos. Quel est in fine le rôle joué aujourd’hui par cette notion ? Parce qu’il représente une mobilité idéale, le tourisme culturel, ou durable, ou solidaire n’est-il pas en train de devenir une instance de légitimation pour les institutions internationales qui le promeuvent ? Le tourisme international, enjeu politique et financier 1925-1968 1 Sources OMT. Il y a eu, en 2007, 898 millions d’arrivées internationales. 5En 1925 se tient à La Haye le premier congrès international qui réunit les associations officielles de trafic touristique ». En 1934 est créée, toujours à La Haye, l’Union internationale des organismes officiels de propagande touristique. Elle deviendra en 1947 l’Union internationale des organismes officiels de tourisme, l’UIOOT avec le statut d’ONG. Les années 1950 et 1960 marquent le début du tourisme international. Avec l’arrivée des avions à réaction long-courriers, puis des charters, la croissance du pouvoir d’achat dans les pays développés et l’abaissement du coût de transport, les 25 millions d’arrivées internationales en 1950 deviennent 165 millions en 19701. Les institutions internationales commencent à théoriser le phénomène, alors que, dans le contexte de la guerre froide, le tourisme est déjà un enjeu politique. 6Dans un article paru en 1961, Kurt Krapf, premier expert touristique » de la Banque mondiale propose la thèse suivante puisque les pays riches ont un solde négatif au poste voyage » de leur balance des paiements, cela signifie que plus un pays est riche, plus ses ressortissants voyagent. Puisque les déplacements s’effectuent en général vers des pays moins riches, les dépenses touristiques sont susceptibles de redresser le déficit de la balance des paiements des pays en développement. Pour Kurt Krapf, le tourisme est donc une modalité presque automatique de redistribution des richesses – à condition que des infrastructures soient mises en place – en même temps qu’un processus d’expansion des échanges internationaux, considérés comme bénéfiques à terme pour les pays du tiers monde. Enfin, l’économiste considère le tourisme comme un moyen de mettre en valeur les matières premières » abondantes des pays en voie de développement le climat, la nature et le patrimoine Sans la venue des touristes étrangers, toutes ces richesses resteraient en friche, elles ne pourraient être exploitées économiquement et le pays manquerait une occasion unique de s’aider lui-même » Krapf 1961 881. 7Ces théories peuvent être rapprochées de celles de l’Américain Walt W. Rostow qui, dans un best seller publié en 1960, The stages of Economic Growth, propose une théorie mécaniste de la croissance. Armand Mattelart indique que cet ouvrage n’est que la transformation d’une proposition de politique extérieure élaborée trois ans plus tôt à l’adresse du département d’état américain – proposition qui reprend la doctrine de Truman définie en 1949 –, une transformation qui meut la politique extérieure américaine en théorie universelle de développement » Mattelart 1999 303. 8Pour relativiser la portée de la théorie de Kurt Krapf, il faut rappeler qu’en 1950, les quinze premières destinations mondiales capitalisaient 87% des arrivées, et en captaient encore 75% en 1970. Quoi qu’il en soit, le tourisme est présenté comme l’un des grands facteurs de développement pour les pays du tiers monde » qui sont incités à développer leurs infrastructures. Cette affirmation est relayée dans les recommandations de la Conférence mondiale du tourisme qui se tient à Rome en 1963. La thèse du développement par le tourisme s’appuie uniquement sur une analyse des flux financiers. Cette manière d’appréhender le tourisme restera longtemps le mode d’analyse des organismes internationaux, justement parce que ces théories sont un élément de la politique extérieure américaine – politique économique et lutte contre l’influence communiste. 9En 1968, le responsable du tourisme à la Banque mondiale, Michel Davis, peut encore affirmer que le tourisme représente pour les pays en développement le véritable moteur de développement, de la même façon que le fut l’industrie lourde pour l’Europe » Harris 1992 256. Là encore, si le tourisme est présenté comme un moyen de renforcer l’économie des pays en voie de développement, c’est uniquement à travers l’augmentation de leurs recettes en devises et en stimulant le commerce international. La Banque mondiale ne se préoccupe pas des conséquences néfastes, sociales, culturelles qui pourraient être induites par le tourisme, mais elle n’envisage pas non plus les aspects néfastes pour les pays en développement d’un point de vue économique et monétaire, notamment la spirale inflationniste. Certains s’émeuvent de ces positions mécanistes, alors que les rapports Nord-Sud sont en train de changer. L’Unesco va élaborer et porter un discours alternatif sur le tourisme international la doctrine du tourisme culturel. Echanger des valeurs économiques contre des valeurs culturelles le rôle de l’Unesco et de l’Icomos 1945-1974 La doctrine des avantages réciproques 10L’Unesco et l’Union internationale des organismes officiels de tourisme UIOOT établissent des liens dès 1951. L’Unesco participe à la conférence de Rome de 1963 et à la rédaction de ses résolutions. On y affirme notamment le rôle fondamental que joue le tourisme dans les économies nationales et le commerce international, ainsi que son influence sociale, éducative et culturelle, et la contribution qu’il peut apporter à la cause de l’amitié et de la compréhension entre les peuples ». L’Unesco présente un rapport sur les facteurs culturels dans le tourisme » qui s’inscrit dans la doctrine des avantages réciproques, adaptée au patrimoine culturel par des économistes, notamment Alberto Sessa, qui affirme que la culture et l’économie touristique, au lieu de se tenir en opposition, dérivent d’un avantage réciproque l’une de l’autre » Sessa 1967 117. Michel Picard note que cette doctrine a pour finalité de démontrer que le tourisme international se traduit en définitive par un double courant d’échanges, de valeurs économiques vers les pays récepteurs et de valeurs culturelles vers les pays émetteurs » Picard 1992 111. Dans The Unesco Courrier de 1966, la politique d’encouragement du tourisme est justifiée par le fait que celui-ci s’inscrit parfaitement dans les buts primordiaux de l’Unesco Unesco encourages the development of tourism because tourism contributes in innumerable ways to education, culture and international understanding » 1966 11. Dans le même temps, les effets néfastes d’un tourisme non maîtrisé sont dénoncés. L’invention de la notion de tourisme culturel permet donc de présenter une alternative. The Unesco Courrier indique que la préservation des sites permet le tourisme culturel » et que le tourisme culturel est un trésor inexploité pour le développement économique ». Il faut donc transformer les biens culturels en biens économiques » 1966 5 et 11. Le tourisme culturel est également présenté comme un moyen de désengorger les sites touristiques déjà trop fréquentés, en proposant une diversification de l’offre et une alternative au tourisme de masse. Le rôle de l’Icomos 2 11Le thème du tourisme culturel devient récurrent avec la création en 1965 de l’Icomos, le Conseil international des monuments et des sites, qui assure un rôle de conseiller technique auprès de l’Unesco, notamment pour l’élaboration de la liste du patrimoine mondial ». Selon l’organisation elle-même, L’Icomos est plus particulièrement chargé de l’évaluation des biens culturels et mixtes en fonction du critère principal de valeur universelle exceptionnelle » et des critères établis par la Convention du Patrimoine Mondial »2. Le tourisme culturel est au centre de ses activités et de ses discours dès sa création sa deuxième assemblée générale, qui se tient à Oxford en 1969, est consacrée à ce thème. 12Le tourisme est alors considéré comme ayant une importance fondamentale pour les rapports entre nations et la connaissance mutuelle qu’en retirent les hommes » Monumentum 1970 3. Cette assertion s’inscrit directement dans les buts primordiaux de l’Unesco édicté en 1946 contribuer au maintien de la paix et de la sécurité et aider l’humanité à atteindre graduellement une prospérité commune, et cela par le moyen de l’éducation, la science et la culture ». Les contributeurs de l’Icomos, en affirmant à la fois la possible incidence négative du tourisme et leurs espérances sur le plan social et humain », dans sa valeur éducative pour la masse de la population concernée », vont distinguer le tourisme du tourisme culturel. Ils présentent leurs contributions comme une doctrine », dont la finalité est de propager certains idéaux communs et de contribuer de la sorte à une prise de conscience positive du phénomène mondial et déterminant du tourisme culturel » Monumentum 1970 3. L’Icomos revendique aujourd’hui plus de 5 000 membres répartis dans 89 pays. Outre son rôle technique d’expertise pour les dossiers de candidature au patrimoine mondial, l’Icomos défend le caractère positif du tourisme, notamment à travers son Comité du tourisme culturel. Le nouvel ordre mondial » de l’impact du tourisme de masse à la résistance culturelle 1970-1988 13L’UIOOT se transforme en institution intergouvernementale en 1970, et se renomme Organisation Mondiale du Tourisme OMT en 1975. Les Pays du Sud sont désormais majoritaires. En 1976, L’OMT devient une agence d’exécution du PNUD, puis, en 1977 une institution apparentée au sein du système des Nations Unies. Elle reste cependant ouverte au secteur privé. Le Sénégalais Mokhtar M’Bow devient directeur général de l’Unesco en 1974 et crée une Commission Internationale de l’Information qui aboutira au rapport Mac Bride en 1980. Remettant en cause la doctrine du free flow of information axée sur le clivage Est/Ouest, M’Bow dénonce le fait que la circulation se fait dans un seul sens, des pays émetteurs » vers les pays récepteurs ». Elaborée pour défendre un nouvel ordre mondial de l’information », cette métaphore communicationnelle fonde le paradigme de l’impact et nourrit les critiques, formulées notamment par les anthropologues Boutillier 1978; Kalaora 1997 à l’encontre du tourisme de masse, et en particulier, ses incidences sur la culture et le mode de vie des pays dits récepteurs », c’est-à-dire les pays du Sud. Jusqu’à la fin des années 1990, et à l’exception notable du travail de Michel Picard, ce paradigme de l’impact va rester le mode d’approche principal, voire unique des anthropologues francophones confrontés à la question du tourisme. Ce paradigme implique une conception des cultures définies comme des systèmes clos, des îles » incapables de résister et de s’approprier des éléments extérieurs. 14Les institutions internationales, culturelles et touristiques doivent, quant à elles, sauver » le tourisme des accusations d’impérialisme. Le tourisme culturel permet une nouvelle fois d’affirmer qu’il existe un bon tourisme ». La doctrine des avantages réciproques » de l’économie touristique et de la culture n’étant plus d’actualité, il s’agit désormais de mesurer le rapport entre les impacts économiques – considérés comme bénéfiques – et les impacts socioculturels, jugés néfastes. C’est dans cette perspective que le Département des projets touristiques de la Banque mondiale et la Division du patrimoine culturel de l’Unesco organisent conjointement, en 1976, un colloque sur l’impact socioculturel du tourisme ». Michel Picard démontre qu’avec ce colloque, et surtout ses répercussions, le discours de la réciprocité a été remplacé par un discours de l’opposition, opposition entre pays sous-développés récepteurs » et pays développés émetteurs » de touristes, entre coûts socioculturels » et bénéfices économiques », entre modalités relationnelles traditionnelles » et relations touristiques commerciales » l’incidence la plus grave sur les valeurs » Kadt 1979 61. Puisque le problème a été posé en termes d’opposition, la politique à mener est alors uniquement envisagée en termes de résolution de conflits. Le tourisme culturel devient une modalité d’épanouissement des valeurs culturelles » et l’un des moyens de lutter contre la commercialisation » des relations touristiques, propre au tourisme dit de masse ». 15La Conférence Mondiale du Tourisme de 1980, organisée à Manille, peut être considérée comme l’aboutissement de ce revirement doctrinal. La Déclaration de Manille sur le tourisme mondial affirme la primauté des aspects culturels sur les facteurs économiques, peut-être justement parce que les bénéfices économiques du tourisme pour les pays en développement n’ont pas été pas été à la hauteur des espérances le tourisme a acquis outre ses dimensions quantitatives bien connues une dimension culturelle et morale qu’il importe de favoriser et de protéger contre les distorsions négatives dues à des facteurs économiques » OMT 1980, article 14. 16Cette évolution traduit également le rôle grandissant joué par des associations œcuméniques dans la formulation d’une critique internationale des effets du tourisme – notamment la prostitution, dont les liens avec l’industrie des loisirs sont de plus en plus régulièrement dénoncés Roux 2007. Le déplacement du lieu de la conférence internationale, de Rome, lieu mythique du tourisme occidental, à Manille, marque enfin la modification de la composition de l’OMT et la mondialisation des flux touristiques. Les pays récepteurs » sont désormais crédités de valeurs » intrinsèques et préalables, et le tourisme est un moyen de les conserver et de les épanouir, dans un cadre qui reste celui de l’état-Nation les états cherchent à enrichir leur patrimoine de valeurs culturelles en formulant des politiques et en prenant des mesures conformes à leur situation et à leurs exigences nationales » OMT 1980, Préambule. 17En 1982, la Conférence mondiale sur les politiques culturelles de Mexico Mondiacult 1982 reprend l’idée qu’il existe des valeurs et des politiques culturelles nationales. La pensée en termes d’impacts est transfigurée en un discours de la résistance où le culturel et l’économique – c’est-à-dire les industries culturelles – doivent collaborer. En 1988, Javier Perez de Cuellar et Federico Mayor, respectivement secrétaire général de l’ONU et directeur général de l’Unesco, lancent la décennie mondiale du développement culturel ». Le tourisme culturel devient alors le moyen de conserver des valeurs » culturelles et d’y apporter des effets bénéfiques ». Les chartes du tourisme culturel de la conservation des monuments à la défense de l’identité culturelle 1976-1999 18La comparaison des successives chartes du tourisme culturel élaborées par l’ICOMOS permet d’appréhender les répercussions dans la sphère touristique de l’évolution de la notion de culture. Conserver les sites par le tourisme culturel 19En 1976, en Belgique, lors d’un séminaire international intitulé Tourisme et Humanisme contemporain », l’Icomos élabore la première Charte du tourisme culturel. Le tourisme est présenté comme un humanisme en soi », à condition d’être culturel ». La charte est signée par l’Icomos, l’OMT et de nombreuses organisations qui rassemblent, à un niveau international, des institutions publiques, des organismes associatifs ou des entreprises privées, notamment l’Association internationale de l’hôtellerie, la Fédération internationale des auberges de jeunesse, la Fédération universelle des associations d’agences de voyages, ou encore l’Union internationale des architectes. L’objet du discours est la relation entre les visiteurs et les sites patrimoniaux. A l’instar de la Convention sur la protection du patrimoine naturel et culturel » établie par l’Unesco en 1972, la notion de patrimoine est limitée à l’approche occidentale des grandes œuvres de l’humanité. La charte vient servir cette définition sans la discuter et la seule question débattue est de savoir si le tourisme sauvegarde ou détruit les sites patrimoniaux. 20Si le tourisme est justifié en raison des bénéfices socioculturels et économiques qui en découlent pour l’ensemble des populations concernées », c’est le respect du patrimoine mondial, culturel et naturel, qui doit prévaloir sur toute autre considération, si justifiée qu’elle puisse être du point de vue social, politique ou économique » Icomos 1976 1. Les signataires opposent donc d’un côté, le patrimoine mondial, culturel et naturel, et, de l’autre, les considérations sociales, politiques ou économiques, réduites à un point de vue ». Extension du domaine du patrimoine 21Dans la charte de 1976, le patrimoine » est synonyme de monument », et le culturel désigne les sites, non les pratiques. Plus de vingt ans plus tard, en 1999, la Charte donne lieu à une révision » qui propose une définition beaucoup plus extensive de la notion de patrimoine le patrimoine est un concept vaste qui réunit aussi bien l’environnement naturel que culturel ». Le concept » englobe les notions de paysage, d’ensembles historiques, de sites naturels et bâtis aussi bien que les notions de biodiversité, de collections, de pratiques culturelles traditionnelles ou présentes, de connaissance et d’expérimentation » Icomos 1999 1. Le patrimoine désigne tous les aspects considérés comme propres à une société et un environnement l’accent est mis sur la diversité et la biodiversité » fait partie du patrimoine. 22La différence entre la charte de 1976 et celle de 1999 réside également dans l’importance et la valeur qu’elles confèrent respectivement au thème de la diversité » et de l’identité ». La charte de 1976 insiste sur l’universalité du patrimoine », la nécessité d’une prise de conscience universelle », de la communauté humaine » 1976 2; elle ne fait aucune allusion aux populations locales les seuls individus évoqués sont les touristes ». En 1999, on parle des communautés d’accueil », des populations indigènes ». L’argumentaire s’organise autour de l’essence des diverses identités nationales, régionales, indigènes et locales ». Ce sont désormais les populations indigènes » qui perpétuent les valeurs patrimoniales », la diversité culturelle de chaque lieu et chaque région » Charte révisée 1999 1-2 Principe 1 Le tourisme national et international est l’un des principaux véhicules des échanges culturels. La protection du patrimoine doit offrir des opportunités sérieuses et bien gérées aux membres des communautés d’accueil et aux visiteurs pour expérimenter et comprendre le patrimoine et la culture des différentes communautés ». Charte révisée du tourisme culturel Icomos, 1999 2. 23L’accent n’est plus mis sur le caractère universel d’un patrimoine ou d’une culture mais sur le fait qu’ils relèvent de différentes communautés ». La référence à la communauté humaine » a disparu; les communautés d’accueil » sont, pour la première fois, considérées comme des visiteurs potentiels; la protection du patrimoine n’est plus une finalité mais une opportunité ». 24La comparaison entre les chartes de 1976 et de 1999 permet enfin d’illustrer l’évolution des sens donnés à la notion de valeur. Dans la charte de 1976, on trouve seulement deux utilisations de l’expression valeurs culturelles », alors que la référence à la notion de valeur – valeur culturelle, valeur universelle, valeur patrimoniale, mise en valeur – est récurrente dans la charte de 1999. En 1976, la conception relève plutôt d’une valeur immobilière » et matérielle, en l’occurrence le patrimoine historique bâti. Plus un monument est exceptionnel, plus grande et plus universelle est sa valeur. En 1999, les valeurs culturelles » ont pris un nouveau sens, elle englobent désormais les populations locales et ce qu’il est convenu de nommer le patrimoine immatériel » – la musique, la danse – et le petit patrimoine, le patrimoine populaire ». La référence à la Nation a disparu, ce qui compte c’est l’identité. Le rôle des commissions nationales 3 Par exemple, le Courrier de l’Unesco de juin 1968 examine un vaste programme de tourisme culture ... 25Il est très difficile de dater précisément le passage d’une conception restreinte du patrimoine à une conception élargie, puisqu’elle n’a pas lieu au même moment en fonction des commissions nationales, et des sujets traités. On perçoit un changement progressif à la fin des années 1960 qui se généralise dans les années 1980. Les premiers textes qui mettent en avant la diversité des cultures concernent des projets au Brésil3 et au Québec. Selon la Déclaration québécoise du tourisme culturel, édictée en 1979 le tourisme culturel repose essentiellement sur la qualité des liens qui s’établissent entre le visiteur et le visité. En ce sens, le tourisme culturel est un agent de communication et de fraternisation dans le monde. » Déclaration québécoise 1979 12. Ce qui est mis au centre de ces discours est que le tourisme culturel repose essentiellement sur la qualité des liens qui s’établissent entre le visiteur et le visité » idem. Le caractère universel du patrimoine n’a pas d’importance, et les motivations qui président à la revendication de l’importance des populations sont explicitement politiques elles visent à affirmer l’identité et la singularité du Québec vis-à-vis du Canada Le tourisme doit devenir un agent culturel positif, c’est-à-dire un agent susceptible de mettre en valeur et de respecter les façons de vivre des québécois, leur langue, leur patrimoine et leur environnement » idem 1979 13. 26Si la diffusion de cette déclaration est plus confidentielle que la charte de l’Icomos, la revue technique et professionnelle Espaces s’en fait en France l’écho Chasse 1979. Cette déclaration précède d’une bonne décennie les premiers discours sur les liens entre valorisation du tourisme culturel, promotion des identités locales » et défense des minorités. La Déclaration québecoise inaugure une conception de l’identité qui n’associe plus état, nation, peuple et culture, mais revendique les spécificités d’une minorité, on considérant le tourisme comme un élément à son service. Le rôle des intellectuels et des anthropologues 27Pour comprendre évolution entre les deux chartes, il faut se pencher plus avant sur l’évolution des théories de la culture qui servent de référents aux institutions culturelles l’universalisme, le relativisme culturel, et enfin, l’approche en termes de diversité ». 28La charte de 1976 relève d’une vision européenne du patrimoine et de la culture, et constitue le volet touristique de la Convention sur le Patrimoine mondial de 1972. Elle puise sa légitimité dans l’humanisme universaliste des intellectuels français qui participent aux premières campagnes de l’Unesco, à l’instar par exemple d’André Malraux en 1960. Thomas Eriksen note qu’elle persiste dans les attaques d’un Finkelkraut sur le tournant relativiste pris par l’institution dans les années 1970 Eriksen 2001. Cette approche reste privilégiée par les organisateurs de voyage privés ce sont toujours les haut-lieux » du patrimoine historique bâti qui se vendent le mieux. 29Pourtant, en 1999, la notion de patrimoine s’est étendue à tous les aspects culturels et naturels d’une société et l’accent est mis sur la différence » entre les communautés ». Cette approche entérine les changements politiques, doctrinaux et théoriques, intervenus à partir des années 1960 et 1970, à l’Unesco notamment. Elle ramasse et mélange, dans une perspective de valorisation touristique, différentes définitions de la culture élaborée par les anthropologues qui ont collaboré avec l’Unesco et, en premier lieu, Claude Levi-Strauss qui écrit dès 1952 que c’est le fait de la diversité qui doit être sauvé, non le contenu historique que chaque époque lui a donné et qu’aucune ne saurait perpétrer au-delà d’elle-même » 1952 85. 30La charte marque également l’intégration par les acteurs du tourisme culturel de l’invention de la notion de patrimoine immatériel », introduite en 1982 à la Conférence mondiale de l’Unesco dédiée aux politiques culturelles, et consacrée en 1993. Selon Chiara Bortolotto, la réussite du patrimoine immatériel est liée à la conjonction de deux phénomènes. C’est une forme d’aboutissement de la prise en considération des folklores et des cultures vivantes, longtemps délaissés vis-à-vis des grands monuments. C’est également et surtout le résultat du travail d’influence mené par les responsables japonais de l’Unesco, avec le soutien de nombreux pays, notamment africains, afin de légitimer une conception non plus seulement occidentale du patrimoine Bortolotto 2007. Le tourisme comme modalité d’appréhension de la diversité culturelle 4 Cette assertion s’appuie sur le fait qu’en 1995, l’Europe ne totalisait plus que 50% des recettes ... 31En 1996, l’Unesco organise une Table ronde d’experts » à Paris avec l’Association Internationale d’Experts Scientifiques du Tourisme AIEST et la revue nord américaine Annals of Tourism Research. La rencontre s’inscrit dans la Décennie mondiale du développement et le rapport intitulé Notre diversité créatrice », paru en 1995. Madame Lourdes Arizpe, anthropologue et Sous-directeur général pour la culture, explique en introduction des actes que l’ objectif est de contribuer à aider les états membres et tous les acteurs du tourisme à élaborer les politiques touristiques qui respectent les sociétés, les cultures et la nature tout en contribuant au développement ». Intitulés Culture, tourisme, développement les enjeux du 21e siècle, les actes présentent le tourisme comme un nouveau facteur de développement au sud4 » et le premier vecteur mondial d’échanges culturels » Unesco 1997 4. A l’instar du rapport Notre diversité créatrice, une double définition de la culture est proposée la culture est d’abord comme un paradigme social de croyances dominantes, de valeurs, de traditions, de mode de vie et de prescriptions normes et sanctions qui guident et légitiment les choix des décisions, les pratiques sociales et l’interaction humaine; et deuxièmement, comme les manifestions et représentations tangibles monuments et intangibles art, spectacles du patrimoine d’une société, présentées comme des attractions touristiques. … L’interaction culturelle commence avec les images qui imprègnent la publicité et les activités de promotion des agences de publicité et des offices nationaux dans les pays de départ » Unesco 1997 11. 32Comme le note Eriksen 2001 à propos du rapport Notre diversité créatrice, le point commun de cette double définition est de penser les cultures, certes non plus comme des îles mais comme des archipels, selon une approche anthropologique qui reste celle de l’anthropologie sociale des années 1930 Wright 1998. Plutôt que de regretter ici le peu de cas fait aux théories post-structuralistes de l’anthropologie dans les définitions de la ou des cultures, il me semble plus important de noter que les théories des anthropologues qui influencent actuellement l’Unesco, et notamment celle d’Arjun Appadurai, ont été très rapidement appropriées par les défenseurs du tourisme culturel. Car si l’interaction culturelle » n’est pas vue comme une constituante des sociétés ou des cultures tangibles ou intangibles mais comme un élément extérieur, elle est en revanche considérée comme rendue possible par le tourisme présenté comme le véhicule de la revitalisation et de la promotion des cultures qu’il découvre et apprécie ». Pour les membres de la table ronde, le rôle du tourisme ne s’arrête pas là ainsi la globalisation et le retour du tourisme à la culture » induisent-ils une tendance de plus en plus affirmée, axée sur la régionalisation, l’individualisation et la redécouverte d’identités culturelles fortes et vivantes » Unesco 1997 17. 33Si l’inflexion théorique peut être considérée comme légère en ce qui concerne des définitions de la culture, elle est en revanche importante pour ce qui est du rôle dévolu au tourisme. Il ne s’agit en effet pas moins que de considérer le tourisme comme un élément de constitution des identités culturelles post-nationales. L’ère de la diversité culturelle durable 34Les institutions internationales ont, jusqu’aux années 1960, une vision de la culture que l’on peut qualifier d’universaliste et d’humaniste. L’institution devait adapter la théorie aux objets culturels concrets qui la concernaient, le patrimoine, et la culture. Le relativisme culturel a d’abord fait évoluer la notion de patrimoine dans l’espace, en considérant égaux en valeur les grands restes de toutes les cultures ou civilisations. Ensuite est survenue une évolution de la notion de patrimoine que l’on pourrait qualifier de verticale une reconnaissance élargie dans le temps de l’histoire le patrimoine désigne également les traces de l’histoire contemporaine. De manière transversale, dans le temps et dans l’espace, le passage de la notion de monument à la notion de patrimoine permet d’intégrer la culture populaire », le patrimoine naturel », immatériel », vivant », ethnologique » ou ethnique ». 35En 2001 est votée la Déclaration universelle de l’Unesco sur la diversité culturelle. Koïchiro Matsuura, le directeur général de l’Unesco, indique que la Déclaration érige la diversité culturelle au rang de patrimoine commun de l’humanité », aussi nécessaire pour le genre humain que la biodiversité dans l’ordre du vivant » et fait de sa défense un impératif éthique, inséparable du respect de la dignité de la personne humaine. La Déclaration vise à la fois à préserver comme un trésor vivant, et donc renouvelable, une diversité culturelle qui ne doit pas être perçue comme un patrimoine figé, mais comme un processus garant de la survie de l’humanité » Unesco 2003 3. La différence » prônée dans les premiers discours de l’Unesco est devenue diversité », l’universel » s’est transformé en en commun ». La différence » était un patrimoine », la diversité » est devenue un processus », avec une morale qui oppose aux enfermements fondamentalistes la perspective d’un monde ouvert, plus créatif et plus démocratique ». La vulgate de l’Unesco tend désormais à considérer les notions d’identité et de culture comme des synonymes, dans une perspective qui oscille entre les restes d’une vision essentialiste de l’identité – lorsque l’on affirme vouloir conserver l’authenticité des identités culturelles », par exemple –, et une conception issue du multiculturalisme, qui promeut les échanges entre les cultures, la mobilité, le métissage Friedman 2004. Il s’agit, comme dans le cas de l’universalisme, d’une adaptation » de théories qui ont rejoint le sens commun, à travers de nombreux filtres, en perdant beaucoup de leur complexité, mais en gagnant un pouvoir performatif que n’ont pas les théories des anthropologues. 36Il ne s’agit pas, ou plus, de relativisme des valeurs. Ainsi, pour Koïchiro Matsuura, toutes les cultures ont une même valeur et une même dignité, mais toutes les valeurs ne se valent pas » Bindé 2004 10. Le rôle de l’Unesco serait d’identifier et d’évaluer, mais aussi d’élaborer les bonnes valeurs » des cultures, afin de permettre la rencontre et la paix. Cette position est exactement celle défendue par la doctrine du tourisme culturel il s’agit de reconnaître et de promouvoir les bonnes » valeurs du tourisme, en considérant que ces valeurs peuvent être constamment réévaluées et renégociées. Ce qui ne change pas, c’est l’idée d’une valeur positive attribuée au tourisme culturel. 37A travers l’analyse de l’évolution des discours de l’Unesco et de l’OMT, on peut percevoir la manière dont le tourisme culturel se présente comme une valeur positive constante, tout en épousant l’évolution institutionnelle des conceptions de la culture. En élargissant le champ de définition du culturel au naturel » et à l’intangible », en y intégrant un discours sur les identités » et la diversité culturelle » et biologique », le champ légitime de compétences et de pouvoirs des institutions culturelles et touristiques grandit du même coup, à grands renforts de nouveaux labels » et de nouveaux produits culturels à vocation touristique. Partant du principe que toutes les cultures se valent, donc que tous les patrimoines se valent et peuvent de ce fait être légitimement mis en valeur », chaque collectivité, chaque territoire, chacun des événements organisés peut se considérer une offre potentielle de tourisme culturel. L’éthique de l’interculturalité », de la rencontre entre les cultures, de l’ouverture et de la mobilité prônée par les intellectuels internationaux ne peut que renforcer la légitimité du tourisme culturel car il peut ainsi se présenter légitimement comme un des moteurs de cette rencontre, en en gommant les aspects financiers et commerciaux. Conclusion le tourisme culturel comme nouveau cadre de légitimation ? 38Le tourisme culturel est aujourd’hui durable ». Il est présenté comme un échange culturel, une rencontre qui doit favoriser la diversité culturelle » et les identités vivantes », à condition d’atténuer les conséquences du tourisme de masse ». Il semblerait que le culturel » du tourisme culturel englobe désormais tellement de pratiques et tellement de lieux, que, finalement, le tourisme redevienne culturel, sans qu’il ne soit plus nécessaire de mentionner son caractère culturel. C’est le retour du tourisme à la culture » affirmé par la table ronde d’experts en 1996. Le postulat de l’humanisme universel au fondement de l’Unesco reste posé, mais il s’est déplacé ce n’est plus la culture ou l’art qui sont universels, c’est le tourisme. Il n’y a plus une culture ou un patrimoine mondial – même si le label » persiste –, il y a des cultures et des identités culturelles caractérisées par leur diversité ». L’unité serait alors à rechercher dans l’activité humaine qui les touche et les relie, le tourisme. Si toutes les cultures sont différentes, seul le tourisme permettrait d’apprécier la diversité culturelle et d’en mesurer la commune grandeur. 39Face à ce constat, on peut se demander s’il ne faut pas inverser l’hypothèse de départ l’Unesco ne serait plus une instance de légitimation du tourisme, mais le tourisme constituerait le cadre de pensée incontournable pour cette organisation internationale. Certes, cette hypothèse n’est pas vraie historiquement si le tourisme est présent dès la création de l’Unesco, il n’a jamais été au centre de la rhétorique de l’institution; les rapports et les chartes sur le tourisme culturel n’ont pas été à l’origine des idées et des définitions sur la culture et le patrimoine, ils en sont le produit, et avec un certain retard. 40Mais qu’en est-il aujourd’hui ? L’inscription au patrimoine mondial joue clairement un rôle de label touristique à l’échelle nationale ou régionale. On peut donc légitimement se demander si ce n’est pas l’objectif d’une valorisation touristique plutôt que l’ambition d’une reconnaissance culturelle qui est recherchée par les états et les collectivités locales dans leur demande de classement. Ou, pour le dire autrement, si la valorisation touristique ne devient pas la preuve de la reconnaissance culturelle pour certains territoires, alors que se pose la question de rapports de force entre les états leurs minorités. 41Selon Adrian Franklin, il existe un lien fort entre l’invention du tourisme et les fondements du nationalisme. Essentiellement pratiqué sur le territoire national, le tourisme aurait ainsi participé à renforcer le sentiment d’appartenance nationale. Il constituerait une forme d’agencement du monde ordering Franklin 2004, dont les analystes ont sous-estimé l’importance, notamment parce qu’ils se focalisaient sur le tourisme international et ses enjeux économiques. Des études réalisées en Chine Oakes 1998; Nyiri 2006, en Thaïlande Evrard 2006, au Mali Doquet 2006, en France Cousin 2008 ou à Bali Picard 1992 révèlent en effet que le tourisme, ses flux et ses produits sont un moyen de construire, de légitimer ou de transformer des pouvoirs, des territoires et des identités dans un contexte national. Et ceci depuis le milieu du 19e siècle. 5 Cette approche pourrait également être féconde pour étudier les balbutiements du tourisme internat ... 42Il paraît intéressant de relire les relations entre les politiques nationales et internationales, le développement et le tourisme à l’aune de cette théorie de l’agencement5. Les anthropologues qui nourrissent la réflexion de l’Unesco, notamment en matière de tourisme culturel, mettent l’accent sur les flux et les processus d’hybridation, en considérant que l’état-Nation n’est plus une échelle anthropologique pertinente Appadurai 2003, 2004; Robinson et Picard 2006. Dans le rapport de l’Unesco intitulé Tourisme, culture et développement durable, la seule véritable critique formulée par Mike Robinson et David Picard s’adresse à l’idée de nation qui occupe la place prépondérante dans l’industrie du tourisme international ». Or, selon les auteurs, les politiques nationales et régionales d’aménagement touristique ont tendance à privilégier la recherche du profit maximal … et du prestige »; les agences de tourisme gouvernementales vendent avec une telle conviction le label » national qu’on pourrait croire qu’elles n’ont jamais entendu parler des notions de mobilité, de flux transnationaux ou de déterritorialisation » Unesco 2006 52. Ces observations confortent les analyses de Franklin sur l’importance du tourisme pour les états-Nation. Mais elles peuvent également être interprétées comme une volonté de l’Unesco de voir dans le tourisme un élément supranational utile à ses fins, à double titre dépasser enfin l’échelle de l’état-Nation, et retrouver des prérogatives en matières de biens et services. 43Depuis les années 1980, la légitimité de l’Unesco en matière de biens et services culturels n’a cessé de diminuer au profit de l’Organisation Mondiale du Commerce OMC Mattelart, Neveu 2003. Il reste à l’Unesco des prérogatives en matière de rencontres et de paix entre les peuples », notamment dans le cadre de la Déclaration Universelle de l’Unesco sur la diversité. Le tourisme constitue la dimension économique de ces prérogatives mais aussi une manière de concrétiser les rencontres » valorisées. Le concept de tourisme durable vient englober le tourisme culturel et permet de préserver la dimension morale des échanges économiques en mettant l’accent sur la gestion des facteurs environnementaux, sociaux et culturels. En mars 2008, un communiqué de presse de l’OMT – qui est depuis 2003 une Organisation des Nations Unies à part entière – affirme ainsi que le tourisme durable peut jouer un grand rôle … en stimulant les échanges mondiaux de services et en prenant des mesures concrètes face aux impératifs du changement climatique ». Le Code mondial d’éthique du tourisme, la Déclaration sur l’architecture et le tourisme durable participent à la constitution de cette nouvelle doctrine du tourisme présentée comme une éthique du voyage. 44Le tourisme est présenté comme une mobilité idéale, une modalité d’échange culturel et un outil de développement. Il permet de faire connaître et légitimer les revendications de certaines minorités, en même temps qu’il constitue une base de consensus pour les délégations nationales qui fondent l’Unesco. Il constitue un élément supranational permettant à l’OMT et l’Unesco de prôner un mondialisme justement susceptible de dépasser l’échelle de l’Etat-nation, jamais remis en cause après l’échec du gouvernement mondial proposé en 1947 par Julian Huxley, le premier directeur de l’Unesco. Dans ce contexte, l’Unesco ne serait bientôt plus une instance de légitimation du tourisme, mais le tourisme permettrait au contraire de légitimer l’Unesco comme organisation transnationale. La question du rôle du tourisme dans l’agencement des processus actuels de globalisation et les rapports de force inter, trans- et intranationaux reste posée. Remerciements 45Yves Winkin et Franck Poupeau m’ont apporté de judicieux conseils lors de la première version, plus longue et inédite, de cet article. Une deuxième version a été discutée par Anne Doquet et les participants d’un séminaire de recherche sur le tourisme à l’EHESS en 2008. Cet article a enfin bénéficié des conseils des coordonnateurs du numéro et de deux évaluateurs anonymes. Qu’ils en soient tous vivement remerciés.
Article mis à jour le 06 Octobre 2021 Réservations en ligne, marché mobile, habitudes d'achat, attentes des voyageurs.... découvrez quelques chiffres clefs et grandes tendances de l'e-tourisme. Voici la synthèse des dernières études et sondages réalisés auprès de voyageurs français et internationaux à travers le monde. Etude Tripadvisor 2019 quelles sont les habitudes des voyageurs français ? TripAdvisor dévoile les résultats de son étude annuelle, réalisée en décembre 2018. Commandée auprès de Jumpshot et basée sur les propres résultats de réservation de la célèbre plateforme, voici les éléments majeurs à retenir de cette étude. En 2019 le voyageur français s'oriente vers la croisière et le sur-mesure et la culture devance la météo comme critère de choix les réservations de croisières et de circuits nautiques et fluviaux ont augmenté de 44% par rapport à l'an passé. La croisière comme mode de voyage est donc bien de retour chez les français après 3 années de baisse suite notamment aux quelques accidents très médiatisés. les séjours nautiques devancent en volume les excursions et visites d’une journée + 38 % , puis les spectacles, concerts et événements sportifs + 40 %. les français privilégient les courts séjours weekends et 3-4 jours ainsi que les petits dépaysements. Parmi les plus fortes progressions se trouvent les sports nautiques + 78 %, les activités en famille + 227 % et les cours et ateliers thématiques + 133%. le sur-mesure continue de se développer année après année et affiche une progression de 39%. le choix d'un voyage ou d'une destination se fera sur l’expérience culturelle 36 % plutôt que sur la météo 27 % Plus que jamais, les voyageurs souhaitent enrichir la découverte d’une destination en conciliant Histoire, culture mais aussi à travers des expériences moins attendues, qu’ils auront plaisir à conter à leur retour » indique Bernie Torres, porte-parole TripAdvisor France. En cela, nos études démontrent l’intérêt croissant pour ces réservations d’expériences culturelles et une forte proportion à les partager en famille. Quand on y regarde de plus près encore, la France est même le pays le plus plébiscité pour les Activités en Famille ! » "Les résultats de l’étude montrent que la découverte de nouvelles cultures est un facteur plus important que la météo dans le choix d'une destination, avec des voyageurs désireux d'élargir leurs horizons et d'expérimenter quelque chose de nouveau, plutôt que d’aller simplement vers une destination ensoleillée" déclare Sally Davey, Global Director Industry Relations de TripAdvisor Un budget moyen de 2 277€ pour le voyageur français Toujours selon l'étude de l'institut, 14% des français passent un certain temps à comparer les prix des vols afin de trouver le prix le plus bas et 33% d'entre eux sont carrément prêts à changer de destination s'ils trouvent un vol moins cher. Le budget moyen des vacances des français est de 2 277€ et se décompose ainsi 35% pour le logement 25% pour le vol 13 % à la restauration 10 % au shopping 9 % au transport sur place 8 % aux activités. Si les français préfèrent la gastronomie aux activités est-ce bien étonnant ?, ils sont 75% à effectuer des recherches au préalable et 29 % réservent à l’avance. Enfin concernant une autre typologie de voyageur, le voyageur d'affaires, son budget est moindre avec 1898€, dont près de 42 % pour le transport et 29 % pour le logement. Ce qui semble logique étant donné qu'il est censé...travailler... Sources Tourmag articles du 04 Mars 2019 Enquête Europ Assistance Ipsos - Les vacances d'été 2019 Europ Assistance, en partenariat avec Ipsos livre les conclusions de son étude annuelle sur les tendances des voyageurs du monde entier et des voyageurs français en particulier. Cette étude a été menée sur un échantillon de 12 000 personnes en Europe France, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Autriche, Royaume-Uni, Suisse, Pologne et Portugal et en Amérique États-Unis et Brésil entre le Mars et le Avril 2019 Des chiffres encourageants pour les voyageurs français en 2019 De manière stable par rapport à 2018, 69 % des français envisageant de partir en vacances cet été Avec une durée moyenne de 2 semaines de vacances en été, les français se placent en tête des voyageurs européens Le budget moyen d'un foyer français pour les vacances d'été connaît la plus forte augmentation au niveau européen avec une croissance de 10% pour un budget global de 2 201€. A titre de comparaison, le budget moyen européen est de 2 019 € par foyer +3 % vs 2018 avec par exemple l’Espagne, avec un budget moyen de 1 798 € et une augmentation de + 8 % et l’Allemagne avec un budget moyen de 2 467 € soit une augmentation de + 4 %. Au niveau des souhaits, si leur budget était doublé, les français déclarent qu’ils voyageraient plus souvent 35 %, plus longtemps 25 % et vers d’autres destinations 16 %. La France toujours destination n°1 des français pour l'été Cet été, la France sera la destination de 56% des vacanciers français -1 pt vs 2018. C'est le taux de "vacances dans le pays de résidence" le plus élevé d’Europe et de l’ensemble des pays interrogés. Après la France, les destinations privilégiées des Français sont l’Espagne 16 %, = l’Italie 10 %, +2 pts le Portugal 7 %, = Les plages, la mer et le littoral restent de très loin la destination estivale préférée des français avec 52 %. Mais les français plébiscitent de plus en plus la campagne qui obtient 24 % +3 pts par rapport à 2018 et la montagne avec 23 % +5 pts par rapport à 2018. Une tendance écologique se dessine Une tendance écologique du tourisme semble se dessiner en 2019. La prise en compte de l’empreinte écologique du voyage joue un rôle dans le choix de leur destination pour 17 % des européens. En France, 15 % des français ont déjà fait du "tourisme écologique", c'est à dire centré sur la découverte et le respect de la nature, en évitant les activités touristiques polluantes notamment en privilégiant la mobilité douce. A noter également, 39 % des français seraient intéressés par cette dimension écologique du tourisme et 16 % considèrent que l’empreinte carbone d’un voyage joue un rôle essentiel dans le choix de leur destination. Le Top 10 des sites touristiques à visiter pour les européens Les dix premiers sites à visiter selon les européens sont la Tour Eiffel 12 % également classée 2ème pour les Américains. les Pyramides d’Égypte 11 % la Grande Muraille de Chine 7 % le Taj Mahal 7 %, la Statue de la Liberté 6 %, le Grand Canyon 5 %, les Chutes du Niagara 4 %, le Colisée 4 %, le Machu Picchu 4 % la Tour de Pise 3 % Sources Le Quotidien du Tourisme article du 05 Juin 2019 Enquête Pro Tourisme 2018-2019 Méthodologie deux enquêtes omnibus auprès de 1 000 français représentatifs de la population française méthode des quotas, une étude auprès de 2 000 vacanciers français et le baromètre Protourisme, qui recueille des données de 983 professionnels du tourisme opérateurs, chaînes, groupes, indépendants totalisant près de 3 millions de lits touristiques. Les Français plébiscitent les voyages à l'étranger Si les Français restent attacher à la France comme destination principale pour les vacances, les chiffres indiquent qu'ils sont davantage partis en voyage à l'étranger en 2018. "Les vacanciers français ont été 1,4 million de plus à partir à l’étranger en 2018, soit près de 16 millions de partants pour un total de près de 135 millions de nuitées contre 126 millions en 2017, au bénéfice des agences de voyages et des compagnies aériennes notamment low cost" précise Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme dans un communiqué. "Il est souvent plus facile et moins cher, au départ de Paris et de plus en plus de villes de province, de choisir une destination étrangère qu’hexagonale. La croissance est à deux chiffres vers les pays du bassin méditerranéen avec une forte reprise du Maghreb en 2018, qui se poursuit en 2019." Pour 2019, Protourisme entrevoit "des perspectives favorables avec une hausse des réservations des clientèles françaises, qui sont 1,5 million de plus à partir en vacances et 1,2 million de plus à envisager s’offrir des courts séjours marchands cette année et une reprise de la croissance des clientèles étrangères pour le deuxième trimestre" Chiffres clefs de l'é-tourisme en 2017-2018 77% des Français ont préparé leurs voyages ou courts séjours en ligne en 2016 + 6 points par rapport à 2015, d'après l'étude du cabinet Raffour Interactif. 49% ont réservé en ligne tout ou partie de leurs vacances + 4 points, en payant intégralement en ligne. Le taux de recherche sur mobile monte à 39% en 2016 contre 32% en 2015. Le chiffre d'affaires global de l'e-tourisme a progressé de 5% hors tourisme collaboratif, selon l'étude du cabinet Phocuswright. Il devrait atteindre plus de 20 milliards d'euros en 2017. truste 40% des ventes réalisées par les OTAs Dans le voyage, le taux de pénétration du online atteint 43%, d'après le cabinet Phocuswright. Une quasi parité entre le online et les agences physiques En France, le online desktop et mobile confondus dans le secteur du voyage s'élève à 43% en 2017 contre 47% au niveau européen. Les agences de voyages en ligne OTAs se partagent la très grande majorité même si les autres acteurs du tourisme travaillent de plus en plus pour développer leurs ventes en direct via Internet. Le volume des réservations en ligne devrait maintenir sa forte progression, de l'ordre de 5-6% par an, pour atteindre 20 milliards d’euros en 2017 et atteindre la quasi parité avec le in-store des agences physiques. Les agences en ligne se partageront alors environ 45% du marché, contre 43% en 2016. Les achats liés tourisme online augmentent D'après une étude Médiamétrie pour la FEVAD, les achats en ligne de voyages hors billets de train attirent 42% de cyberacheteurs, soit une hausse de 4% par rapport à 2015. Cette catégorie est la première en termes d’exclusivité d’achat sur le web ; en effet, 72% des acheteurs de voyages en ligne passent exclusivement par Internet. En outre, c’est sur cette catégorie que le panier moyen des internautes est le plus élevé en moyenne 481€. 20% pour le marché mobile Le mobile poursuit sa formidable croissance dans l'e-tourisme. En 2017, 20% du volume d’affaires en ligne seront issus du marché mobile. Si les voyageurs s’appuient désormais essentiellement sur leurs smartphones et tablettes pour obtenir des informations lorsqu'ils sont en voyage, les réservations mobiles se développent également. Billets de train, d'avion, réservations d'hôtels, location de voiture, les achats sont pour le moment concentrés sur des produits simples pouvant être réservés rapidement via une recherche de disponibilités. Mais il ne fait aucun doute que la réservation de séjours et circuits packagés va elle aussi progresser, pour peu que les acteurs du tourisme offrent une vraie expérience mobile à leurs prospects via la mise en place de site de voyage responsive et optimisé. Ce qui est malheureusement encore loin d'être le cas.... Si l'ergonomie et la navigation sur tablette est encore comparable à celle sur desktop, le confort d'utilisation et de lecture sur mobile laisse souvent à désirer. Les taux d’abandon sont près de 50% supérieurs aux tablettes. Le volume de recherche, lui, est largement supérieur. La différence s'explique par le faible taux de transformation entre visites et réservations sur mobile. Ce qui montre l'immense potentiel inexploité pour transformer ce vivier de recherches en réservations.... Avec des achats de smartphone à hauteur de 70% des ventes de mobiles effectuées en France, la digitalisation sur mobile est définitivement en marche. en tête des OTAs conforte toujours plus sa position de leader en 2016 d'après Phocuswright. Malgré des relations tendues avec certains hébergeurs voire avec l'Etat français, le leader de la réservation d'hôtels amasse plus de 40% des ventes réalisées par les OTAs, soit deux fois plus que son concurrent principal. Un pourcentage qui devrait grimper au delà de 44% en 2017, selon le cabinet d'études. Les tendances de consommation des voyageurs dans le monde Que recherchent les voyageurs en 2016 à travers le monde ? Comment se décident-ils ? Quels sont les thématiques et critères essentiels à leurs yeux ? Leur budget sera-t-il revu à la hausse en 2016 par rapport à 2015 ? Découvrez l'étude TripBarometer conduite par TripAdvisor en 2016. Tendance 1 – rechercher de nouvelles expériences Au niveau mondial, 69 % des voyageurs, toutes tranches d'âge confondues, envisagent d'essayer quelque chose de nouveau en 2016. Ils souhaitent vivre de nouvelles expériences de voyage. 20% des voyageurs déclarent vouloir partir en croisière pour la première fois l'année prochaine 17 % envisagent de voyager en solo 15 % veulent partir pour un premier voyage d'aventure. Tendance 2 – Dépenser plus pour se faire plaisir À l'échelle mondiale, les voyageurs sont prêts à augmenter leur budget vacances en 2016. Ainsi, 33% des voyageurs interrogés déclarent penser dépenser plus en 2016 qu'ils ne l'ont fait en 2015. Parmi ceux qui prévoient d'augmenter leur budget voyage 49 % ont déclaré parce que ma famille ou moi-même le méritons ». 31 % ont déclaré c'est important pour ma santé et mon bien-être ». Tendance 3 – La culture devant la promotion À l'échelle mondiale, 47% des voyageurs indiquent avoir choisi une destination en raison de la culture locale de la population du pays visité. 21% des voyageurs choisissent leur destination suite à une offre spéciale première ou dernière minute, forfait etc. Le choix d'une destination est également de plus en plus influencé par la télévision. Le tourisme TV » est en plein essor 20% des voyageurs dans le monde choisissent une destination après en avoir entendu parler lors d'une émission de télévision. Tendance 4 – Rester au frais et connecté Parmi les critères essentiels de sélection d'un hébergement en 2016, la climatisation et le Wi-Fi se placent en tête. À l'échelle mondiale, 63 % des voyageurs ont déclaré que la climatisation est un équipement indispensable lors de la recherche d'un lieu de séjour. 46 % ont également indiqué que le Wi-Fi gratuit dans la chambre était indispensable. Cela représente davantage un frein à la réservation que l'absence de petit déjeuner 40 % ou de piscine 26 %. Etude prévisionnelle internationale 2017 de Phocuswright / Expedia Affiliate Network les points clefs à retenir Marché mondial du voyage prêt au décollage Après avoir vécu quelques années capricieuses, le marché international s’apprête à prendre un nouvel élan. Les États-Unis et l’Europe seront d’importants moteurs de croissance, mais l’Asie-Pacifique devrait générer des profits, notamment grâce à ses environnements mobile et en ligne bien ancrés dans les moeurs. Compagnies aériennes changements en vue dans un secteur en ligne bien implanté La croissance des réservations en ligne a ralenti ces dernières années, mais les compagnies aériennes renouvellent leur intérêt pour le e-commerce et la vente au détail numérique pour les voyageurs d’affaires et de loisir. Dans le domaine des réservations en ligne, la région du monde qui connaît la croissance la plus rapide, l’APAC, demeure sous-exploitée. Hébergement les hôtels subissent la pression des agences de voyage en ligne Deux défis majeurs orientent les initiatives stratégiques des chaînes hôtelières l’influence grandissante des agences de voyage en ligne sur la distribution, et la concurrence croissante des hébergements privés. Un nouveau modèle de parcours d’achat Puisque les sociétés cherchent à maîtriser toutes les étapes de l’entonnoir de conversion, les frontières entre rechercher », ajouter au panier » et réserver» sont en train de disparaître. La synergie des canaux destinée à attirer la demande continuera d’évoluer et deviendra de plus en plus complexe. Tendances mobiles l’essor se fait attendre Le mobile poursuit sa progression la majorité des réservations en ligne est toujours effectuée sur ordinateur, sauf en Chine. Les agences de voyageurs cherchant des moyens d’accroître les réservations via le mobile, la messagerie, la recherche vocale et l’intelligence artificielle entraîneront une nouvelle vague d’innovations mobiles. Chat écrit et vocal le nouveau média voyageur Le chat opéré par une technologie hybride qui associe humains et intelligence artificielle est en mesure d’offrir aux voyageurs la combinaison sans précédent de la commodité et de la pertinence contextuelle. Le plus grand impact de l’intelligence artificielle pourrait avoir lieu en coulisses et mener à une nouvelle étape de la personnalisation. L’autre centre du monde l’influence croissante de la Chine L’ampleur du marché du voyage chinois et l’influence de ses plus grandes agences de voyage en ligne ne sont que deux des raisons pour lesquelles ce pays est en passe de devenir leader mondial des voyages en ligne. De plus, il dispose du marché mobile le plus important. Les agences de voyage en ligne chinoises sont bien parties pour élargir leur influence à travers l’APAC et dans le monde. Des accords, encore des accords, toujours des accords Depuis des années, la pression due à une très large concurrence a mené à la consolidation du marché des voyages en ligne, et 2016 ne fait pas exception. Les grands acteurs engloutissent les petites entreprises tandis que d’autres tentent de récupérer ce qu’il reste à prendre. L’émergence de la réservation d’activités à destination En tant segment fragmenté et difficile à standardiser, la réservation d’activités à destination a mis longtemps à investir la toile. Mais cette fantastique opportunité encore sous-exploitée attire de plus en plus l’attention. Grâce à la multitude de startups qui fournissent des logiciels modernes et abordables, la longue liste de prestataires de visites et d’activités trouve sa place dans l’écosystème mondial du voyage numérique. Et pour les principaux acteurs du secteur des voyages, c’est aujourd’hui plus qu’une priorité. Cliquez ici pour télécharger l'étude complète en pdf Infographie et chiffres clefs des tendances du tourisme international La traduction du rapport 2017 de l'OMT n'étant pas encore éditée, voici une petite synthèse infographique du "Tourism Highlights 2017" récemment publié par l'UNWTO World Tourism Organization, réalisée par Vous souhaitez être accompagné pour optimiser votre site de tourisme ou votre marketing ?
Pour que vos voyages soient le plus agréables possible suivez nos conseils voyageurs. Découvrez une multitude de conseils pour voyager en toute sérénité et faciliter la préparation de vos optimiser sa valise et voyager légerAu moment de partir en vacances, le problème de la valise se pose toujours. Qu’est-ce que j’emmène? Qu’est-ce que je peux laisser à la maison? Voici quelques conseils pour optimiser l’espace et voyager Utiliser son téléphone à l’étrangerQuand on part en voyage, il peut être tentant d'utiliser son téléphone portable. Toutefois, donner des nouvelles à sa famille ou surfer sur internet peuvent être des actions très coûteuses. Pour éviter de tomber sur une facture de téléphone indécente en rentrant chez soi, voici... Santé 5 conseils pour voyager en toute sérénité!La retraite est le moment idéal pour les seniors qui veulent voyager. Ce nouvel emploi du temps vous permet de partir à la découverte des destinations que vous n’aviez pas de visiter faute de temps. L’âge ne doit pas vous dissuader de partir vivre de nouvelles aventures. Afin de... Top 7 des articles indispensables à emmener en voyageHier, nous vous proposions 5 raisons de partir en vacances à la dernière minute. Partir à l’aventure peut être quelque chose de vraiment excitant, cependant, pour éviter un drame pendant votre escapade, nous vous avons préparé une liste des indispensables à emporter avec vous.... 5 astuces indispensables à connaître avant un long vol en avionMalgré de nombreux avantages qu’un voyage présente, il peut se glisser quelques mauvais moments, notamment pendant le trajet. De longues heures assises dans un avion, surtout quand on n’a pas les moyens de se prendre un billet en première classe, peuvent rendre la durée du voyage... Offre bagage en point relais SNCF en promotionLa SNCF a mi en place une nouvelle offre de transport de bagages. Les clients peuvent déposer directement leurs bagages dans un commerce de proximité de leur choix référencé par Mondial Relay et les retirer dans un autre, sur leur lieu de mobile Bourgogne Rando VignesCôte-d'Or Tourisme vous présente sa nouvelle application mobile Bourgogne Rando Vignes, disponible dès aujourd'hui gratuitement sur l'App Store et Google Play. Autour de la Butte de Corton et sur le sentier des Crêtes à Santenay, laissez-vous conter les paysages et l'histoire... Un service de taxis pour seniorsLes taxis bleus enrichissent leurs offres de services en proposant une carte senior. Celle-ci vise à favoriser la mobilité des aînés au travers d’une offre d’abonnement.
conseil mondial du voyage et du tourisme